Par une ordonnance rendue le 30 avril 2020, et aprĂšs avoir traitĂ© la question du port du masque, le Conseil dâĂtat statuant en rĂ©fĂ©rĂ© a invitĂ© le Gouvernement Ă clarifier sa position sâagissant de lâutilisation du vĂ©lo pendant la pĂ©riode de confinement.
Ce faisant, compte tenu des dĂ©bats Ă lâaudience et la rĂ©daction de lâordonnance, le Gouvernement a clairement indiquĂ© que les dĂ©placements Ă vĂ©lo sont possibles sans verbalisation, ni demande dâimmobilisation.
Le Conseil dâĂtat relĂšve tout dâabord que :
malgrĂ© lâexistence de cette position de principe, dont la lĂ©galitĂ© nâest pas contestĂ©e par la fĂ©dĂ©ration requĂ©rante, plusieurs autoritĂ©s de lâĂtat continuent de diffuser sur les rĂ©seaux sociaux ou dans des rĂ©ponses Ă des « foires aux questions », lâinformation selon laquelle la pratique de la bicyclette est interdite dans le cadre des loisirs et de lâactivitĂ© physique individuelle « Ă lâexception des promenades pour aĂ©rer les enfants oĂč il est tolĂ©rĂ© que ceux-ci se dĂ©placent Ă vĂ©lo, si lâadulte accompagnant est Ă pied », ainsi quâun pictogramme exprimant cette mĂȘme interdiction.
Et il souligne ensuite :
la facultĂ© de se dĂ©placer en utilisant un moyen de locomotion dont lâusage est autorisĂ© constitue, au titre de la libertĂ© d’aller et venir et du droit de chacun au respect de sa libertĂ© personnelle, une libertĂ© fondamentale au sens des dispositions de lâarticle L. 521-2 du code de justice administrative.
L’on relĂšvera incidemment la prĂ©cision apportĂ©e Ă la libertĂ© fondamentale d’aller et venir, impliquant l’utilisation de tout moyen de dĂ©placement pourvu qu’il soit autorisĂ© (đ«đž).
Au niveau local, cette décision commande de ne pas encadrer spécifiquement, ni restreindre les déplacements à vélo.
CE, 30 avril 2020 : n°440179